Quetzalcoatl
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Quel est donc cet oiseau qui transporte ses rêves A l’infini fondu de sentiments noueux
Volant à l’impudeur des fragrances et des fièvres
D’un corps nu parcouru de cicatrices en feu
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Quel est donc cet oiseau à l’allure si fière
Qu’on en oublie les maux qui le rongent au-dedans
Les larmes qui s’écoulent en vagues meurtrières
Dévoilent la faiblesse du poète pédant
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Les mots qu’il utilise sont des lames précises
Taillant dans la douleur de grands copeaux de joie
De sentiments stridents et de peurs indécises
Brûlots incandescents de couleurs qui chatoient
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Quel est donc l’animal qui se cache dans l’homme
Rugissant de plaisir dans ce ventre affamé
Entachant à l’envie cette indécente aumône
Aux Dieux concupiscents sans en être alarmé
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Quel est donc cet oiseau au vol majestueux
Dont l’œil est si perçant qu’il en crève les âmes
Vibrantes au vent divin, un peu impétueux
Soumis sans rémission à la loi de tes charmes
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Quel est-il, que veut-il, à quel nom répond-il
D’où vient-il, que fait-il, a-t-il des congénères
N’est-il que virtuel l’étrange volatile
Où bien n’est-il qu’un souffle qui fait qu’on désespère
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Le chant qui s’insinue et s’infiltre suave
En écho rebondit en une vraie clameur
Au-delà des frontières et nous borde de lave
Apaisé par la main qui préserve ton cœur
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