L'âme
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L’âme qui se nourrit au déploiement des sens
Fragile, éphémère, au firmament des rêves
Est la feuille d’automne emportée par le vent
Aux tourbillons futiles qu’un sentiment achève.
Glisse aux profondeurs de sa mémoire folle
Rejetant la vigueur des pieuses calomnies
Aux secrets bien gardés des mensonges d’idole
L’âme est feu sacré, brillante des saveurs
Des vies qui la composent en partition autiste
Juchée sur une stèle répandant sa chaleur
A l’orée de ces corps parfumés et simplistes
L’âme est grande Dame, mystérieuse et lascive
L’amie sincère et franche au détour de vos cœurs
A la haine, aux tourments on la conçoit rétive
Au ciel vont ses penchants bercés par la douceur
L’âme, femme se fane si l’Amour insolent
Rit de désirs trahis voguant en fiers esquifs
Aux confins des plaisirs qui poussent les amants
A rejeter sur l’onde l’ego si jouissif
L’âme se vend parfois à celui hypocrite
Qui juge de son poids, plume au vent emportée
Blessure à l’infinie pour celui qui la quitte
A des larmes glaciales tranchantes et indomptées
busard