Le cheval rétif
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L’écho qui choque mon esprit
D’une fièvre maligne et sourde
Brûle d’un feu qui lui sourit
L’âme aux couleurs d’eau si lourde
Brouillon gigantesque, froissé,
D’une page de mots épiques
L’avenir devant lui est dressé
Sensation d’encre synthétique
La raison déclame son être vif
Mais la faux toujours le grignote
Il rechigne, vieux cheval rétif,
Espérant toucher la cagnotte
Le rêve tel l’oiseau le transporte
Au delà des nues explorées
Glissant au Mistral qui le porte
Eclats de lueurs mordorées
Claque ambition, somme trompette
Les légions de géants sont levées
Ombres d’enfants aux silhouettes
Frêles et un peu apeurées
Et si jamais ne demeurent
Des traces sur du sable posé
Face le ciel, grande gageure,
Que ce soit un baiser déposé.
busard